« Éradiquer toute immigration bactérienne ». Marine Le Pen a créé la polémique, ce mardi 10 novembre, en dévoilant une proposition en matière de santé à l’approche des élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. La présidente du Front national explique à La Voix du Nord, qu’elle souhaite lutter contre « la surcharge pondérale ». « Les Hôpitaux font face à la présence alarmante de maladies contagieuses non européennes, liées à l’afflux migratoire. Nous refusons cette mise en danger de la santé de nos compatriotes », explique-t-elle.
Selon le docteur Jean-François Corty, directeur des opérations France de Médecins du monde, « c’est assez étonnant d’entendre qu’il y aurait des maladies européennes et non européennes (…) Sur la santé publique, cela ne veut rien dire. On observe que près de 6.000 personnes vivent dans l’insalubrité. Nous avons démarré des consultations médicales depuis le mois de juillet ».
C’est lors de leur parcours migratoire qu’ils vont vivre des violences qui vont, engendrée des fractures et des plaies
Jean-François Corty, directeur des opérations France de Médecins du monde
Après avoir effectué environ 3.000 consultations médicales, l’association a ainsi remarqué qu' »une grande majorité de personnes ont « des pathologies en lien avec la grande précarité et le fait de vivre dans un contexte sans accès à l’eau potable. Ils contractent des infections respiratoires et cutanées », explique le médecin. La majorité des migrants sont des adultes jeunes en relativement bonne santé.
« C’est lors de leur parcours migratoire qu’ils vont vivre des violences qui vont, engendrée des fractures et des plaies. Cela va impacter fortement sur leur santé mentale », poursuit Jean-François Corty. Il y a eu « quelques cas d’infections épars d’infections comme la tuberculose. Mais ce ne sont pas des cas significatifs », précise-t-il.