Les organisations humanitaires intervenant dans le Nord du Mali sont de plus en plus soumises à des attaques et menaces qui ont contraint nombre d’entre elles à suspendre ou retarder leurs activités d’aide aux populations, a dénoncé jeudi David Gressly, coordonnateur de l’action humanitaire au Mali.
« Plus d’une vingtaine d’incidents sécuritaires graves contre les organisations humanitaires ont été enregistrés depuis le début de l’année », a indiqué le responsable onusien soulignant que la moitié de ces incidents sont survenus au cours des deux derniers mois.
Il se serait essentiellement agi de braquages de convois humanitaires d’Enda, Médecins du Monde-Belgique et du mouvement de la Croix Rouge (Croix Rouge malienne, Comité International de la Croix Rouge) dans les régions de Gao et Tombouctou.
Exprimant son inquiétude face à cette situation, David Gressly a rappelé que les « attaques contre les organisations internationales sont une violation du droit international humanitaire » et que l’ensemble des « parties au conflit » doivent faciliter le travail de ces organisations.
Selon Gressly, environ 90 organisations humanitaires, nationales et internationales, interviennent dans le Nord du Mali pour apporter une aide essentielle à des centaines de milliers de personnes en eau, nourriture, soins de santé, appui à l’éducation et à la relance des moyens de subsistance.