Chez les migrants toujours présents dans la « jungle » de Calais (Pas-de-Calais), dont une partie est en plein démantèlement, les conditions sanitaires et de vie sont toujours aussi difficiles, notamment pour les enfants et les adolescents. Deux jeunes Afghans se sont confiés à France 3.
Près de 400 mineurs isolés dans la « jungle »
Adil, un Afghan qui dit avoir 14 ans, s’est réfugié dans une autre cabane avec deux autres compagnons de galère après le démantèlement de son abri. Une violence organisée s’est abattue sur les mineurs de ce camp de réfugiés, selon un responsable de Médecins du monde qui vit au quotidien avec eux. « Ils sont soumis à la domination d’adultes ou d’autres jeunes un peu plus âgés, et ça peut aller jusqu’au viol » confie-t-il. Ces mineurs isolés, qui sont environ 400 dans la « jungle », subissent également des trafics en tous genres.
A 16 ans, Salaoudine, un autre jeune Afghan qui dit avoir fui les talibans pour rejoindre son père au Royaume-Uni, se pose aujourd’hui la question de sa présence dans ce camp : « Deux mois, trois mois, coincé ici, c’est OK ! Mais quatre mois, cinq mois, six mois, sept mois, les gens deviennent fous »,dit-il devant la caméra de France 3. Le père de Salaoudine, rencontré au Royaume-Uni par France 3, se dit prêt à recevoir son fils. Le jeune garçon a entrepris des démarches pour rejoindre son père.