A l’occasion de la fin du plan grand froid le 31 mars, Médecins du Monde publie les résultats de son enquête annuelle sur l’hébergement d’urgence, réalisée dans sept villes, dont Toulouse.
L’enquête a été menée en janvier et février 2012 auprès des personnes sans-abri rencontrées par les équipes de MdM, et pour lesquelles un appel au 115 a été effectué. Parmi les 213 personnes pour lesquelles un signalement a été fait, 58% d’entre elles n’ont finalement pas été hébergées.
Les facteurs de vulnérabilité ne semblent plus être un critère de priorisation dans la distribution des places disponibles. En effet, parmi les personnes non hébergées, on trouve 74% de familles, 58% d’enfants (17 familles avec 38 enfants) et 43% de personnes malades.
L’absence de places disponibles demeure la raison majeure du non hébergement : pour 23% des personnes signalées, c’est bien le refus par manque de places qui les a maintenues à la rue.
Enfin, le refus des personnes de se rendre dans les lieux d’hébergement apparaît dans 18 % des cas comme déterminant. Lieux non adaptés pour les familles, promiscuité, violence et vols, sont les principales raisons évoquées pour expliquer ce refus.
A Toulouse, la Halte de nuit ouverte de décembre à mars toute la nuit comprend des espaces isolés pour les hommes, les femmes, les couples et un espace de vie. Les chiens y sont acceptés. Ces initiatives sont pensées avec les personnes en situation précaire qui apportent « une expertise d’usage » dans l’élaboration des projets.