Par Elsa Fayner
temoignagechretien.fr
La défiance croissante à l’égard de l’occident dans certains pays du Sud a fait émerger des ONG locales. Une cohabitation a du s’installer.
En mai 2008, après le passage du cyclone Nargis, la Birmanie décide de filtrer l’aide internationale. Cinq mois plus tard, la section française de Médecins sans frontières est contrainte de quitter le Niger. En mars 2009, Karthoum exige l’expulsion du Darfour d’une dizaine d’ONG.
« C’est un moyen pour certains pays de s’affirmer par rapport à la communauté internationale », estime Caroline Abu-Sada, chargée de recherches chez MSF Suisse. « Les organisations humanitaires, dans ces cas-là, servent de fusibles. » D’autant plus si elles sont perçues comme des ambassadeurs de l’Occident.
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Et, ce, alors que les pays du Sud et émergents se trouvent de plus en plus nombreux à exercer leur souveraineté, et à avoir les moyens de mettre en œuvre leurs propres actions. S’ils acceptent la présence d’ONG étrangères, c’est donc désormais sur un mode négocié.