On connaît l’ONG pour ses activités internationales, mais quelles sont les missions locales de Médecins du monde ? À Metz, seize bénévoles militent pour que les plus démunis aient accès aux soins, quels qu’ils soient.
Il y a des cabossés de la vie, là pour une douche ou un café. D’autres viennent pour rencontrer une travailleuse sociale de la Fondation Abbé-Pierre ou consulter un professionnel de Médecins du monde. Ce jour-là, l’organisation non gouvernementale (ONG) tient une des trois consultations hebdomadaires à la Boutique de la solidarité, rue Clovis, à Metz.
Dans la pièce principale qui fait office de salle d’attente, des travailleurs pauvres, des réfugiés, des toxicomanes, des sans-abri, tous en grande précarité et souvent en exclusion sociale, attendent leur tour. Tout le monde est accepté, couverture sociale ou pas. Ici, on prend le temps d’écouter, de parler santé ou d’autre chose, de comprendre un interlocuteur qui ne maîtrise pas bien le français.
De l’autre côté de la porte, Alain Baptiste, généraliste à Faulquemont, fait « de la bobologie », comme on dit dans le métier. « On a très peu de pathologies graves, nous soignons des choses simples à remettre dans un contexte , explique le médecin bénévole. On se débrouille avec un stock de médicaments géré par une pharmacienne et on y arrive. On peut soigner un peu de tout mais on va au plus urgent. Avec dix médicaments, nous traitons tout le monde. » Si le médecin estime que des soins plus lourds sont nécessaires, le patient est orienté vers la Pass, la Permanence d’accès aux soins de santé, à l’hôpital de Mercy. Avec, pour sésame, un précieux ticket de bus que « mes collègues vont arracher aux TCRM ». Continuer la lecture