LE PLUS. « Avec l’immobilier et le pétrole, quel est l’un des marchés les plus rentables ? La maladie. » C’est un des slogans de la nouvelle campagne choc de Médecins du monde, censurée par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), qui craint des « réactions négatives » de la part de l’industrie pharmaceutique. Olivier Maguet, responsable de cette campagne, revient sur ce qui a motivé cette initiative.
Édité et parrainé par Rozenn Le Carboulec
Affiches de la campagne « Le prix de la vie » de Médecins du monde (MDM)
Médecins du monde est une association responsable qui s’inscrit dans un cadre républicain et tape rarement aussi fortement du poing sur la table. Lorsqu’elle le fait, il faut donc partir du principe que ce n’est pas pour rien.
L’idée de l’actuelle campagne, dont je suis responsable, et que les diffuseurs ont refusé d’afficher, part d’une histoire clinique. Parce que Médecins du monde est avant tout une association de soignants souhaitant révéler les inégalités du système de soin.
On a averti l’État du coût intolérable des traitements contre l’hépatite C
Cette histoire, c’est celle des traitements de l’hépatite C, auxquels nous voulons donner accès dans tous les pays. Nous déplorions déjà des prix trop élevés dans les pays du Sud pour les thérapies classiques existantes, inaccessibles pour certains. Nous avons suivi les résultats très prometteurs des antirétroviraux à action directe en 2014, mais ces derniers ont encore plus renforcé la barrière d’accès aux traitements. Continuer la lecture