Publié par Frédéric Bardeau le 28 novembre 2011 • Dans la catégorie Web-humanitaire •
« Il faut que tout change pour que rien ne change » : cette réplique fameuse du Guépard de Visconti s’applique bien aux changements apportés par Internet au sein de la plupart des associations et ONG traditionnelles. Ce canal, média, espace public – Internet – a révolutionné le commerce, l’industrie musicale et culturelle, les médias, la communication, l’information et est en passe de transformer en profondeur la politique… mais pour l’humanitaire ?
Rapide, international, interactif, dématérialisé, Internet et le Web ont pourtant tout pour remettre en cause et faire muter les associations, leurs programmes, leur action sur le terrain, leurs rapports avec les bénéficiaires, les bénévoles, les donateurs mais au lieu de cela les ONG l’utilisent comme un média de plus au service de leur communication et marginalement comme un moyen supplémentaire de collecter des fonds.
Au web 2.0, aux blogs, aux réseaux sociaux et aux « internautes », on demande de « se mobiliser » ou de « faire un don » pour des structures qui ne sont pas devenues plus transparentes, ni participatives, ni horizontales alors que désormais les technologies liées à Internet et aux mobiles le permettent et l’imposent.
S’il y a encore du chemin à faire pour imbriquer correctement le “online” dans la stratégie globale des organisations caritatives, c’est parce qu’Internet est encore l’objet de peurs, de fantasmes ou de jugements qui le placent soit en parent pauvre des investissements, notamment en comparaison des moyens alloués au marketing traditionnel (postal, téléphone et de rue), soit face à des attentes irrationnelles, notamment vis-à-vis des médias sociaux. Parce qu’ils sont basés sur la conversation et le dialogue, la transparence et l’ouverture, les liens interpersonnels et la force de la recommandation entre pairs, les médias sociaux développent naturellement la notoriété, la connaissance, la confiance et l’appétence. Continuer la lecture →