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Après la troisième exécution d’un membre d’une ONG, les associations font état de leurs difficultés pour venir en aide à la population syrienne.
La décapitation de l’Américain Peter Kassig, humanitaire de 26 ans, a-t-elle des répercussions sur les ONG en Syrie et en Irak? Beaucoup n’intervenaient déjà pas dans cette région à haut risque. Mais alors que l’Etat islamique se montre plus menaçant, les autres vont-elles partir? Contactées par «Le Matin», celles-ci affirment avoir pris les mesures de sécurité qui s’imposaient avant ce nouvel assassinat. C’est par exemple le cas de Médecins du Monde qui compte en ce moment une vingtaine de collaborateurs occidentaux dans la région.
«Ce troisième assassinat ne change rien à notre politique de sécurité mise en place en 2012, année où les kidnappings ont commencé», avance Joël Weiler, responsable de la cellule urgence de l’ONG. «A l’intérieur du pays, tout notre staff est syrien. Non pour des raisons de sécurité, mais parce que collaborer avec des partenaires locaux fait partie de notre philosophie.» Les expatriés sont, eux, répartis entre l’Irak et la Turquie.
Tous les trajets sont surveillés
Comme les partenaires locaux, le personnel étranger doit obéir à des consignes strictes: couvre-feu ou encore suivi de tous leurs déplacements. «Nous savons où est notre personnel à tout moment. Dans ce genre de mission d’urgence, nous avons une obligation de moyens, presque militaires, envers nos équipes», affirme Joël Weiler. Continuer la lecture