«Le choléra tue bien plus qu’on ne le dit»

Haïti | De retour d’Haïti après une mission de trois semaines pour la Croix Rouge suisse, le docteur Martin Weber témoigne. Pour lui, le nombre de victimes du choléra est largement sous-estimé. Il y en aurait dix fois plus. Terrifiant.

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Entretien avec Jean-François Corty- Médecins du Monde

Alors que les conditions climatiques se dégradent, quel accueil la France réserve-t-elle aux sans-papiers ? Le pays est-il doté de suffisamment de places d’hébergement ? Les mesures répressives du gouvernement empêchent-elles les associations et les organisations humanitaires de travailler correctement sur le terrain ? Pour répondre à ces questions, ARTE Journal s’est adressé à Jean-François Corty, Directeur de la Mission France de Médecins du Monde.

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Haïti ou la géopolitique du choléra

Pour le médecin Jérôme Larché, ( médecin, membre du conseil d’administration de Médecins du Monde) les enjeux géopolitiques liés à la propagation du choléra en Haïti sont tout aussi importants que les risques sanitaires encourus par la population.

A l’heure où l’on décompte aujourd’hui en Haïti plus de 2.100 morts et près de 140.000 personnes atteintes par le choléra, les conclusions du Pr. Piarroux, corroborées par une étude américaine récente parue dans le New England Journal of Medicine, mettent en évidence l’origine asiatique de la souche de choléra responsable de cette épidémie.

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Le paradoxe sanitaire français

Par le Dr Olivier Bernard, président de Médecins du monde, et le Dr Jean-François Corty, Directeur des missions France de Médecins du monde.

L e ministère de la Santé vient enfin d’autoriser l’utilisation des tests de dépistage rapide (TDR) du VIH, alors que la Haute Autorité de santé (HAS) et les groupes d’experts préconisaient une telle évolution des stratégies de prévention depuis plus de deux ans.

Sans attendre l’autorisation légale d’utiliser les TDR, Médecins du monde proposait déjà depuis un an des tests de dépistage rapide du VIH dans son centre de soins de Cayenne, en Guyane, pour faire face à un contexte d’épidémie généralisée. (En 2006, la prévalence des femmes accouchées à Saint-Laurent-du-Maroni est de 1,3 %, ce qui correspond à une situation d’épidémie généralisée, selon l’OMS. La Guyane connaît le taux de prévalence le plus élevé de France.) Nous avions également décidé de rendre ces tests accessibles à partir du 1er décembre 2010 en métropole en débutant par notre centre de soins de Seine-Saint-Denis.

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Comment lutter contre les violences liées au genre?

Alors qu’un colloque est organisé à l’Unesco sur cette question le 23 novembre, Jérôme Larché de Médecins du Monde rappelle l’importance d’une approche pluridisciplinaire.

En matière de violences liées au genre, les statistiques sont éloquentes: une femme sur trois dans le monde a été battue, contrainte d’avoir des rapports sexuels ou a subi d’autres formes de sévices au cours de sa vie. En 2008, en France, 156 femmes sont décédées victimes de leur compagnon ou ex-compagnon.

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En Haïti, le choléra sème les grains mortels de la colère

Tristan Cerf, avec les agences – le 21 novembre 2010, 11h18
Le Matin Dimanche

L’épidémie de choléra qui a débuté fin octobre prend des dimensions apocalyptiques en Haïti, pays déjà fortement touché par un séisme en janvier.

«Ça va exploser! Les centres de traitement d’urgence de la capitale sont surchargés, on peut donc craindre une catastrophe majeure.» Stéphane Reynier de Montlaux se prépare au pire. Il est à peine 10 h 30 ce vendredi, au Sud-Ouest de la capitale Port-au-Prince, et le coordinateur de Médecins sans frontières suisse en Haïti a déjà passé toute sa matinée en séances interminables. Ici, il faut tout négocier, discuter des heures pour l’installation à l’extérieur du moindre hôpital, d’un centre de traitement des malades du choléra.

C’est la première fois que les Haïtiens ont affaire à cette maladie effrayante qui tue en quatre heures mais est si facile à soigner. Témoins de l’immobilisme dans lequel le pays est plongé depuis le séisme meurtrier du 12 janvier, ils se méfient des mesures prises par les ONG. Comme à l’Hôpital Saint-Marc, lorsque la construction d’un centre de traitement d’urgence destiné à séparer les malades du choléra du reste des patients a été empêchée à coup de pierres. Résultat: l’hôpital a été inondé de cas de choléra et les patients ont dû fuir, propageant plus encore la terrible maladie.

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