PARIS (AP) — Un an après le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy à Grenoble, dans lequel il annonçait sa volonté de « mettre un terme aux implantations sauvages de campements roms », Médecins du Monde dénonce la situation de « parias » faite à cette population. Depuis l’été 2010, les expulsions se sont intensifiées, avec pour seul effet une « précarité » et une « stigmatisation » accrues, ainsi qu’un « éloignement des structures de soins et de scolarisation », selon l’ONG.
MDM, qui présentait mardi lors d’une conférence de presse à Paris un rapport sur l’accès à la vaccination de cette population en France, estime que 15.000 Roms sont présents sur territoire, « majoritairement originaires de Roumanie et de Bulgarie », et évalue à 10.000 le nombre de reconduites à la frontière par an, deux chiffres qui « restent relativement stables d’année en année », selon l’ONG, tout simplement parce que les personnes expulsées reviennent.
« Ce qu’a provoqué le discours de Grenoble », c’est « une aggravation de la situation de ces personnes et des expulsions des lieux de vie -pas du territoire- plus fréquentes et plus dures », avec un « éloignement des structures de soins et de scolarisation », a dénoncé le président de Médecins du Monde, Olivier Bernard, lors d’une conférence de presse. Continuer la lecture