L’accès aux soins en danger – Hépatite C un dossier emblématique

En France, entre 150.000 et 300.000 personnes sont infectées par l’Hépatite C. Le coût des traitements est aujourd’hui exorbitant. Il pourrait bien limiter l’accès aux soins des plus vulnérables.

virus%20hepatite.jpgL’Hépatite C affecte 150.000 personnes en France et autant qui n’auraient pas encore été dépistées. Quand il devient actif, ce virus détruit les cellules du foie et peut entraîner de lourdes complications (cirrhose ou cancer) potentiellement mortelles.

En 25 ans, la recherche a fait des progrès considérables. Aujourd’hui, les laboratoires proposent des molécules qui peuvent éradiquer le virus (contrairement à celui du Sida).

Si les organismes publics, partout dans le monde, ont fait progresser la recherche médicale, ce sont des labos privés qui raflent la mise en mettant sur le marché des médicaments « miracles ».

Gilead Sciences, géant américain de l’industrie pharmaceutique, a racheté pour 11 milliards de dollars Pharmasset, la start-up qui a développé le Sofosbuvir, plus connu sous la marque Sovaldi. Pour être plus efficace encore, ce médicament doit parfois être associé à un autre antivirus. Tout le problème réside dans le prix exorbitant de ces produits.

Le coût du traitement composé des dernières molécules disponibles est compris entre 56.000 et 147.000 euros. Selon Médecins du Monde, pour traiter les porteurs de l’Hépatite C résidant en France, la collectivité devra débourser 7 milliards d’euros.  Continuer la lecture

Réduire la pauvreté et les inégalités, un investissement d’avenir pour toute la société

http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/10/27/reduire-la-pauvrete-et-les-inegalites-un-investissement-d-avenir-pour-toute-la-societe_4513253_3232.html

Plus de 5 millions de Français sont privés d’emploi mais 8,5 millions vivent sous le seuil de pauvreté. Si l’on ajoute qu’en 2012, 25% des personnes sans domicile fixe travaillaient, il apparaît clairement que l’emploi seul ne protège pas toujours de la précarité. Il n’est plus forcément synonyme de promotion sociale : le risque de pauvreté se transmet largement des parents aux enfants, alimentant la peur d’un déclassement durable et bafouant cette notion d’égalité des chances à laquelle nous sommes si attachés.

 

 

Journée du refus de la misère: donner la parole aux plus démunis

« Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré » : comme chaque année depuis 1987, ce message sera diffusé dans le cadre de la Journée mondiale du refus de la misère, célébrée vendredi 17 octobre, dont l’objectif est de sensibiliser la population et donner la parole aux personnes précaires.

Célébrée chaque 17 octobre, la journée mondiale du refus de la misère est organisée par l’association ATD Quart Monde. Son but : donner la parole et un visage aux plus démunis mais aussi sensibiliser la population et les pouvoirs publics.

« Regardons la misère en face »

A l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère, reconnue par les Nations Unies depuis 1992, l’ONG Médecins du Monde a voulu donner un visage aux plus démunis à travers l’exposition « Regardons la précarité en face »: douze portraits géants de Français précaires sont exposés sur le Parvis de l’Hôtel de Ville, jusqu’au 19 octobre Paris.

« Nous les croisons chaque jour dans les rues sans leur prêter attention. Souvent même, nous détournons le regard. La pauvreté, la maladie dérangent. Ces femmes,  ces hommes et ces enfants, précaires, exclus, que Médecins du Monde accompagne tous les jours en France comme ailleurs dans le monde, nous avons voulu leur donner la parole, leur donner un visage » explique l’ONG dans un communiqué de presse.

Rapport annuel de Médecins du Monde

Chaque année, dans le cadre de cette journée mondiale, l’ONG Médecins du Monde publie un rapport, l’« Observatoire de l’accès aux droits et aux soins en France » : en 2013, près de 30 000 personnes se seraient rendues dans les 20 Centres d’accueil de soins et d’orientation (Caso) de Médecins du monde: au total 40 547 consultations médicales, 3 685 consultations dentaires et 14 278 consultations sociales ont été réalisés.  Dans son rapport annuel, l’ONG révèle également que 97 % des personnes rencontrées dans les Caso vivent sous le seuil de pauvreté, tout en poitant également une augmentation du nombre de mineurs isolés en 2013.

Le prix Solidarité décerné pour récompenser Dr Mukwenge

Dr Denis Mukwege est récompensé jeudi 16 octobre du prix Solidarité du CHU Saint-Pierre à Bruxelles, et est cité parmi les favoris au prix Sakharov, qui sera dévoilé incessamment.

Cinq cent mille. C’est le nombre alarmant de femmes victimes de violences sexuelles chaque année en République démocratique du Congo. Soit plus de mille par jour. Depuis plus de deux décennies, à la suite du lancement de processus de démocratisation de l’ex-ZaIre, le viol est utilisé comme arme de guerre dans ce pays de 67,5 millions d’habitants. Aux premières loges du combat contre ce fléau dont on parle si peu figure Dr Denis Mukwege, médecin gynécologue congolais de 59 ans qui était cité parmi les favoris aux Prix Nobel de la Paix ces deux dernières années.

Il faisait partie des sept finalistes pour le prestigieux prix Sakharov et a reçu hier jeudi 17 octobre 2014 en collaboration avec Médecins du Monde (MdM), le premier Prix Solidarité, créé par l’hôpital universitaire Saint-Pierre (Bruxelles), centre d’excellence et de proximité qui se targue de prendre en charge absolument tout le monde », comme l’a expliqué à Paris Match Guy-Bernard Cadiène, qui dirige le service de chirurgie digestive, et est un proche collaborateur du médecin congolais.

Un prix qui, comme son nom l’indique récompense cette valeur indissociable de l’exercice de leur si beau métier, et que partagent donc l’institution bruxelloise, MdM, et leur lauréat, qui a créé l’hôpital et la fondation Panzi en 1999, alors que le Congo était en pleine guerre. « Plus de sept Nations se battaient ; les femmes étaient dans une souffrance extrême, rappelle le quadragénaire et beaucoup perdaient la vie lorsqu’elles  avaient besoin d’une prise en charge obstétricale ». L’idée lui est donc venue de construire simplement une petite maternité ayant la capacité de faire des césariennes ».  Continuer la lecture

Les précaires ont toujours des difficultés pour se soigner

le parisien

En France, la part des personnes en situation de précarité – elles sont plus de 3 millions selon l’Insee – et les inégalités sociales de santé restent importantes, selon l’étude que « Médecins du monde » vient de faire sur ses activités dans l’Hexagone. Ses structures de l’association réservées à ce public ne désemplissent pas.

CHIFFRES STABLES DEPUIS 2008

En 2013, 29 960 personnes se sont rendues dans les Centres d’accueil de soins et d’orientation de l’association. Plus de 30 000 contacts auprès des publics en situation de grande précarité (personnes vivant à la rue, en squat ou dans des bidonvilles, personnes se prostituant, usagers de drogues, migrants en transit…) ont été réalisés dans le cadre des actions mobiles envers les plus exclus.

http://www.la-croix.com/Solidarite/En-France/Les-precaires-ont-toujours-des-difficultes-pour-se-soigner-2014-10-16-1250115

Médecins du monde alerte sur l’état de santé des pauvres en France

Médecins du Monde s’active aux quatre coins de la planète pour apporter des soins aux pauvres de soixante pays. Mais ce jeudi, à la veille de la journée internationale du refus de la misère, l’ONG française veut alerter sur la situation de grande précarité dans l’Hexagone. Selon le directeur des missions France, Jean-François Corty, «les inégalités de santé restent fortes» dans le pays des Droits de l’Homme et la situation ne fait qu’empirer Autre préoccupation grandissante des bénévoles: les préjugés sur les pauvres sont féroces en France et n’aident pas la prise en charge.
En 2013, l’ONG a reçu dans ses 20 centres d’accueil, de soins et d’orientation (Caso), 29 960 personnes exclues du système de santé français. Parmi les patients pris en charge, Thierry Brigaud, le président de Médecins du Monde, s’inquiète d’une «hausse du nombre de mineurs isolés et de femmes enceintes laissées à l’abandon pendant leur grossesse». Majoritairement, les patients sont toutefois des hommes jeunes (33 ans en moyenne), originaires d’Afrique subsaharienne, du Maghreb et de l’Union européenne. 97% d’entre eux étaient sous le seuil de pauvreté, 27% sans aucune ressource.

Des patients «affamés» Continuer la lecture