Soudan: Médecins du Monde expulsée du Darfour-Sud

(AFP) – Il y a 59 minutes

KHARTOUM — L’ONG française Médecins du Monde a été expulsée du Darfour-Sud par les autorités de cette province de l’ouest du Soudan, qui l’accusent d’avoir coopéré avec un des principaux groupes de rebelles, a annoncé lundi à l’AFP le gouverneur de cette région.

« Nous avons expulsé Médecins du Monde parce que nous avons des informations selon lesquelles elle a travaillé en dehors de son mandat (…) et qu’elle soutient le groupe rebelle Abdelwahid à Jebel Marra », a dit Abdel Hamid Kasha.

« Nous avons des documents, envoyés par des Soudanais travaillant pour l’organisation à ses bureaux de Khartoum et de New York, qui prouvent ce que nous avançons », a-t-il ajouté.

Médecins du Monde et le porte-parole de l’ambassade de France à Khartoum ont refusé de commenter ces accusations.

L’ONG fournit des soins de première nécessité et de la nourriture aux populations sinistrées vivant dans la région de Jebel Marra au Darfour.

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Pierre Micheletti : Rompre avec l’hégémonie occidentale

ENTRETIEN  –  Médecin, enseignant et ancien président de Médecins du Monde, Pierre Micheletti s’en prend au monopole des ONG du Nord dans l’humanitaire et à l’inadaptation de certains de leurs modes d’intervention. Il nous parle aussi de son roman Les Orphelins, inspiré de l’aventure des enfants de L’Arche de Zoé.

TC : Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l’humanitaire ?

Pierre Micheletti : Si j’ai fait des études de médecine, c’est parce que je pensais que cela constituerait pour moi un passeport pour voyager et rencontrer d’autres cultures. Mes spécialisations ont été dans ce sens : médecine tropicale, santé publique adaptée aux pays en voie de développent, internat et thèse orientés vers la Chine, séjours en Chine, stages en Afrique de l’Ouest, tout cela procédait de la même démarche. Plus qu’un goût pour l’humanitaire, mon moteur était le désir de la rencontre d’autres peuples, et pour un médecin, le meilleur outil de la rencontre, c’est l’humanitaire. J’ai rejoint Médecins du Monde en 1986. J’ai beaucoup travaillé avec cette organisation en Amérique latine et ailleurs, puis j’ai rejoint le siège où j’ai été directeur des opérations, puis président de l’association. Tout cela m’a permis d’innombrables rencontres…

TC : Vous avez lancé il y a quelques années une manière de mot d’ordre, plutôt original, déconcertant pour certains, de « désoccidentalisation de l’action humanitaire ». Qu’entendez-vous par là ?

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Mayotte, paroles de sans-papiers

Expulsions massives de sans papiers, climat de peur et de tension qui les poussent à se cacher et à renoncer aux soins, politique répressive qui laissent des enfants orphelins ou isolés après l’expulsion de leurs parents… 7 courts documentaires qui dressent le portrait d’un territoire français où règnent des situations  d’exception et qui donnent la parole aux sans papiers

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Médecins du Monde lance des programmes contre la malnutrition au Niger et au Tchad

Face à la montée de l’insécurité alimentaire dans la région du Sahel, Médecins du Monde (MdM) lance deux programmes de lutte contre la malnutrition : au Niger, avec un programme de prévention et de prise en charge des enfants de moins de 5 ans, et au Tchad, en renforçant l’accès aux soins de santé de base. Si au Niger et au Tchad, la malnutrition est chronique, les très faibles pluies de 2009 font craindre une crise alimentaire aigüe cette année. Au-delà de l’appui d’urgence, la prise en charge de la malnutrition chronique passe par un renforcement des systèmes de santé et, dans les centres de santé de proximité, une meilleure intégration des activités nutritionnelles dans l’offre de soins.

Réforme du droit au séjour médical: associations et médecins inquiets

PARIS — Plusieurs associations et médecins se sont inquiétés lundi du projet de loi sur l’immigration examiné mardi par le Sénat, qui pourrait restreindre la possibilité de droit au séjour pour les personnes sans papiers lorsqu’elles sont atteintes de pathologies graves.

Le Sénat doit examiner mardi le projet de loi relatif à l’immigration adopté par l’Assemblée nationale.

Le texte initial prévoyait dans son article 17ter de restreindre le droit au séjour pour raisons médicales, qui permet aux étrangers résidant en France et atteints d’une pathologie grave (cancer, diabète, VIH, hépatites, troubles psychiatriques, etc.), de bénéficier d’un titre de séjour et d’une prise en charge médicale, lorsqu’ils « ne peuvent effectivement bénéficier d’un traitement approprié dans leur pays d’origine ».

Un amendement déposé par le gouvernement proposait de remplacer la condition de « non-accès effectif au traitement approprié » par une « indisponibilité du traitement approprié » dans le pays d’origine, un terme beaucoup plus flou et « sujet à caution », qu’ont dénoncé la sénatrice Alima Boumedienne-Thiery (Europe Ecologie-Les Verts) et l’Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), lors d’une conférence de presse organisée au Sénat.

La commission des lois du Sénat a supprimé cet amendement, s’est félicité le sénateur PS Richard Young, mais « un nouvel amendement similaire a été déposé par le sénateur UMP Louis Nègre », a déploré Adeline Toullier, de l’association Aides.

La disponibilité d’un traitement dans un pays ne garantit pas qu’un patient malade puisse y avoir accès, a souligné le professeur Willy Rozenbaum, président du Conseil national du Sida (CNS), rappelant qu' »aujourd’hui, tous les traitements existent dans tous les pays, mais ils sont loin de bénéficier à tous ».

De plus, « croire qu’il y a une immigration thérapeutique liée à ce droit à séjour pour raison médicale, c’est mal connaître l’immigration », qui se fait surtout pour raison économique, a insisté le professeur François Bourdillon, président de la société française de santé publique (SFSP).

La plupart des maladies ne sont pas détectées dans le pays d’origine, mais en France, a ajouté Arnaud Veïsse du Comité médical pour les exilés (Comède), et selon le comité interministériel de contrôle de l’immigration (CISI), le nombre d’étrangers qui se prévalent de leur état de santé pour être admis au séjour s’est stabilisé en 2008, autour de 28.000 personnes, soit 0,8% des étrangers vivant en France.

« En France je survis. Retourner au Sénégal, ce sera ma mort », a expliqué Gnima Solly, Sénégalaise sans papiers de 44 ans, arrivée en France en 2001, et dépendante d’un traitement d’insuline depuis que son diabète a été diagnostiqué en 2003.

Rentrée au Sénégal en 2006, sans accès à la sécurité sociale sénégalaise et aux médicaments, elle a vu son état se détériorer fortement, avant de revenir en France en 2007, avec de fortes complications aux yeux et aux pieds, l’obligeant un temps à se déplacer en fauteuil roulant.

Pour Olivier Bernard, de Médecin du Monde, « bien sûr que le traitement d’insuline est disponible à Dakar, mais pour 5% de la population ».

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Médecins du Monde au Libéria : rétablir l’accès aux soins dans un pays meurtri par la guerre

En 2003, le Libéria est sorti exsangue d’une guerre qui a duré quatorze ans. Le bilan de ce long conflit entre les forces gouvernementales et différentes factions est effroyable : 300 000 morts et plus de 1 million de déplacés et de réfugiés pour un pays comptant seulement 3 millions d’habitants. Médecins du Monde tente depuis 2003 de rétablir l’accès aux soins, physiques comme psychologiques, pour une population meurtrie, parfois mutilée, et des jeunes générations d’enfants-soldats traumatisés. L’ONG tente aussi de reconstruire les infrastructures sanitaires et éducatives réduites à néant.

Ecoutez Patrick Hirtz, responsable de la mission de Médecins du Monde au Libéria, au micro de Clémence Mortier.

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Médecins du Monde au LibériaMédecins du Monde au Libéria

Photos : Médecins du Monde